- Page 3

  • Covid-19 : les assistants de vie des particuliers employeurs peuvent retirer des masques en pharmacies d’officine

    Imprimer

    La FEPEM diffuse une information sur la distribution de masques par les pharmacies pour les particuliers employeurs
     
    >> Plus d'informations en cliquant sur le lien ci-dessous où vous pourrez prendre connaissance du Communiqué de Presse en date du 06 Avril 2020 :
     

  • Mardi 07 Avril 2020 : Journée Mondiale de la Santé : la Crise Sanitaire met en évidence les inégalités dont sont victimes les personnes en situation de handicap

    Imprimer

    En cette période de crise sanitaire, la Journée mondiale de la santé prend une résonnance toute particulière. Pour APF France handicap, cette crise démontre l’engagement des professionnels de santé et du médico-social, notamment. Mais elle met aussi en évidence de manière plus marquée les lacunes de notre système : le manque de moyens des secteurs sanitaire et médico-social, l’absence de réel accès aux soins pour toutes et tous et les inégalités dont sont trop souvent victimes les personnes en situation de handicap.

    En effet, les personnes en situation de handicap font partie des grandes oubliées de la société.

    Dès aujourd’hui, APF France handicap demande que toutes les dispositions soient effectivement prises sur les territoires pour assurer la protection et la santé des personnes en situation de handicap, de leurs proches et des professionnels, à domicile et en établissement.

    Et dès l’après-crise, l’association demande aux pouvoirs publics de tout mettre en œuvre pour donner à l’ensemble des citoyennes et des citoyens les moyens de se soigner et aux professionnels les moyens de soigner dans le respect de la dignité de chacun. Parce que le droit à la santé est un droit humain fondamental et que la santé n’a pas de prix.

    Dès le 17 mars 2020, Catalina Devandas, la Rapporteure spéciale des Nations Unies sur les droits des personnes handicapées soulignait dans un communiqué: « Les personnes handicapées ont le sentiment d'avoir été laissées pour compte. Les mesures de confinement, telles que l'éloignement social et l'auto-isolement, peuvent être impossibles pour ceux qui comptent sur le soutien des autres pour manger, s'habiller et se laver. (…) Les États doivent prendre des mesures de protection sociale supplémentaires pour garantir la continuité du soutien de manière sûre tout au long de la crise. »

    Depuis, le gouvernement a mis en place un certain nombre de dispositifs mais ils restent notoirement insuffisants.

    En effet, la crise exacerbe les inégalités en santé dont sont victimes les personnes en situation de handicap et leurs proches.

    D’abord leurs capacités d’adaptation au confinement peuvent être limitées : quand on est dépendant, que l’on a des difficultés de compréhension, tout devient compliqué que ce soit pour accomplir les gestes de la vie quotidienne, mettre en œuvre les gestes barrières, faire ses courses, respecter les règles de déplacements.

    En outre, un certain nombre de personnes en situation de handicap auront des conséquences somatiques ou psychologiques plus importantes. La déprogrammation des soins chroniques à l’hôpital ou à domicile (ex. : kinés), la difficulté à prendre soin de soi, le renoncement aux soins par peur de la contagion, l’angoisse de ne pas bénéficier des mêmes soins que les autres en période de pénurie vont avoir un impact sur l‘état de santé globale des personnes (par exemple dénutrition, douleur aggravée, perte d’autonomie) et de leurs aidants. Cela peut entraîner une vraie perte de chances en termes de qualité de vie future.

    La crise met encore plus en lumière le morcellement des parcours de santé.

    En effet, la contribution du médico-social aux parcours de santé des personnes en situation de handicap reste largement sous-estimée. Preuve en est : la difficulté à obtenir des équipements de protection individuelle pour ses acteurs dans les mêmes conditions que pour les professionnels du sanitaire.

    De plus, les soins en proximité physique ne sont pas l’apanage des seuls professionnels de santé, mais également des aidants familiaux, des auxiliaires de vie, de certains éducateurs selon le type de handicap des personnes auprès desquelles ils interviennent. 

    Cette crise révèle également la limite de la stratégie de mise en œuvre du virage ambulatoire sans allouer les moyens financiers et organisationnels nécessaires pour l’accompagnement au domicile (maintien des soins à domicile, aides humaines…). Cela conduit de fait à précariser les plus dépendants. 

    Plus globalement, la crise montre enfin la dépendance aux stratégies économiques des industriels de santé en matière de médicaments, produits de santé…

    APF France handicap demande donc une réelle prise en compte des personnes en situation de handicap, de leurs proches et des professionnels qui les accompagnent. Elle appelle dès à présent à prendre en compte les conséquences somatiques et psychologiques de cette crise sans précédent dans la stratégie de déconfinement à venir.

    Comme le stipule l’article 11 de la Convention des Nations unies relative aux droits des personnes handicapées : « Les États Parties prennent, conformément aux obligations qui leur incombent en vertu du droit international, notamment le droit international humanitaire et le droit international des droits de l’homme, toutes mesures nécessaires pour assurer la protection et la sûreté des personnes handicapées dans les situations de risque, y compris les conflits armés, les crises humanitaires et les catastrophes naturelles. »

    En outre l’association demande que les pouvoirs publics se saisissent de la question de la santé comme un investissement et non un coût : la santé n’a pas de prix ! 

    Ainsi, une des cibles de l’Objectif de Développement Durable (ODD) numéro 3 de l’Agenda 2030 de l’ONU est de « faire en sorte que chacun bénéficie d’une couverture sanitaire universelle comprenant une protection contre les risques financiers et donnant accès à des services de santé essentiels de qualité et à des médicaments et vaccins essentiels sûrs, efficaces, de qualité et d’un coût abordable. ».

    Contact Presse : Sophie LASBLEIS - Tél. 01 40 78 56 59 – 06 89 74 97 37  sophie.lasbleis@apf.asso.fr  - apf-francehandicap.org

     

  • Conférence de Presse du Collectif Handicaps : Handicap et COVID-19 : Une prise de parole attendue sur l’accès aux soins, une éthique affirmée, des moyens à confirmer sur le terrain ... !!!

    Imprimer

    Communiqué de Presse

    Paris, le 4 avril 2020.

    La secrétaire d’État aux Personnes Handicapées, Sophie Cluzel, et le ministre des Solidarités et de la Santé, Olivier Véran, ont tenu ce jour une conférence commune sur la question de l’accès aux soins des personnes en situation de handicap près de 3 semaines après le début du confinement. Cette prise de parole était particulièrement attendue par le Collectif Handicaps, qui avait alerté les pouvoirs publics en début de semaine sur les risques de « tris des patients » à l’arrivée aux urgences et parfois en amont même par les services du 15 pour les personnes accueillies en établissement. 

    Le Collectif Handicaps salue tout d’abord la tenue d’une conférence commune par la Secrétaire d’Etat aux Personnes Handicapées et le Ministre des Solidarités et de la Santé, signe que cette question est prise en compte par l’ensemble du gouvernement. Le Collectif Handicaps les remercie également d’avoir publiquement souligné l’engagement sans faille des équipes professionnelles et bénévoles accompagnantes car leur engagement est à la hauteur de la formidable mobilisation des soignants du secteur sanitaire. C’était attendu par tous ces professionnels, même s’ils savent que nous sommes déjà nombreux à les applaudir aussi tous les soirs à 20h ! « Vous n’êtes pas seuls ».

    L’interpellation du Collectif, en particulier sur l’accès aux soins

    Les associations reçoivent quotidiennement des alertes du Grand Est, de Bourgogne France Comté, de l’Oise et d’Ile-de-France. Des personnes handicapées atteintes par le Covid-19 ne seraient pas admises en soins intensifs ou en réanimation. Les critères médicaux de vulnérabilité au Covid-19 au lieu de déboucher sur une attention et des soins renforcés, servent à l'inverse de critères d'exclusion des soins.  Or, à ce stade, aucune donnée scientifique ne vient étayer le fait que les personnes en situation de handicap ne puissent en bénéficier.

    Le handicap ne peut être en soi un motif de refus de réanimation ou de soins intensifs. Les personnes en situation de handicap accueillies en établissement médico-social ne peuvent se voir opposer un refus d’hospitalisation, les établissements assurant, uniquement, des soins courants et d'entretien. Les soins à domicile sont également rendus très compliqués, par l’absence des professionnels ou le manque d’équipements de protection, y compris pour les aidants familiaux.

    Les réactions du Collectif à la conférence de presse

    L’affirmation du gouvernement est claire : les personnes handicapées doivent bénéficier des mêmes soins que le reste de la population. Cette affirmation est de nature à lever les craintes des personnes handicapées et de leurs familles, qui espèrent cependant que ces principes éthiques seront pleinement appliqués sur le terrain. Nos associations restent à l’écoute des personnes handicapées et de leurs familles pour faire remonter toutes les difficultés rencontrées.

    Le Collectif Handicaps rappelle toutefois les difficultés très fortes liées à l’accès aux soins à l’hôpital et à domicile et à la poursuite des soins chroniques. Il s’interroge sur les modalités opérationnelles qui seront effectivement trouvées sur les territoires dans le contexte de pénurie de ressources humaines et matériels. Comme le souligne le Ministre des Solidarités et de la Santé, des obstacles persistent encore pour mettre à disposition des aidants familiaux et professionnels les équipements de protection. Plus généralement, l’accès des professionnels des établissements médico-sociaux et des familles aux équipements de protection reste un sujet majeur.

    Les associations membres du Collectif veilleront à l’application des mesures annoncées et sont prêtes à travailler sur les fiches réflexes annoncées et en lien étroit avec les médecins régulateurs qui seront désignés dans chaque centre 15 pour qu’ils puissent adapter leur prise en charge. La mise à disposition d’équipes mobiles de soins palliatifs dans les établissements médico-sociaux constitue une priorité pour les jours et semaines à venir. Le Collectif Handicaps soutient également la possibilité d’accepter, en cas d’hospitalisation, la présence d’un aidant familial ou professionnel dans le respect des consignes de prévention.

    Par ailleurs, le Collectif Handicaps, dont les associations échangent régulièrement avec le gouvernement, souligne le travail mené avec réactivité pour la continuité des droits, la poursuite de l’emploi des personnes handicapées notamment dans les entreprises adaptées et les ESAT, la continuité pédagogique, trouver des solutions de répit, soutenir les innovations et initiatives des associations…

    Contacts presse  

    Elodie Audonnet – Unapei : e.audonnet@unapei.org – 06 21 63 36 07

    Sophie Lasbleis  - APF France handicap : sophie.lasbleis@apf.asso.fr   - 01 40 21 10 93 - 06 89 74 97 37

    Les 48 associations membres du Collectif Handicaps : 

    AFEH ; AFM-Téléthon ; Alliance Maladies Rares ; ANCC ; ANECAMPS ; AIRe ; ANPEA ; ANPEDA ; ANPSA ; APF France handicap ; ASBH ; Autisme France ; Bucodes France ; CESAP ; CFHE ; CFPSAA ; CHEOPS ; CLAPEAHA ; Droit au Savoir ; Eucrea France ; Entraide Universitaire ; FAGERH ; Fédération APAJH ; Fédération Générale des PEP ; FFAIMC ;

    FFDys ; Fédération Française Sésame Autisme ; FISAF ; FNAF ; FNATH ; FNASEPH ; France Acouphènes ; GIHP National ; GPF ; Hyper Supers – TDAH France ; LADAPT ; Les Tout-Petits ; Mutuelle Intégrance ; Santé Mentale France ; UNAPH ; TRISOMIE 21 France ; UNAFAM ; UNAFTC, Unanimes ; UNAPEI ; UNIOPSS ; Vaincre la Mucoviscidose.